RIO DE JANEIRO (Reuters) - L'attribution vendredi des Jeux olympiques d'été 2016 à Rio de Janeiro consacre la rapide montée en puissance du Brésil.
Tout comme les JO 2008 de Pékin marquaient l'entrée de la Chine sur la scène internationale en tant que puissance mondiale, ceux de 2016 à Rio sont le symbole de l'émergence du Brésil sous la houlette de Luiz Inacio Lula da Silva, premier président du pays issu de la classe ouvrière.
Son arrivée au pouvoir, en 2002, a coïncidé avec le début d'un boom économique qui a sorti des millions de ses concitoyens de la pauvreté et a fait de lui l'un des chefs d'Etat les plus populaires au monde.
La crise financière mondiale n'a pas réussi à renverser longtemps la tendance et l'économie brésilienne est sortie rapidement de la récession pour renouer cette année avec la croissance.
"La crise financière nous a touchés en dernier et nous en sommes sortis les premiers", a déclaré Lula cette semaine à Copenhague devant le Comité international olympique. "Nous n'avons plus ce complexe d'être des citoyens de seconde classe".
Une formule a longtemps résumé l'incapacité apparente du Brésil à tenir ses promesses de développement: "Le Brésil est le pays de l'avenir, et il le sera toujours".
Cela a été vrai pendant les heures sombres de la dictature militaire de 1965-1984 et les années d'inflation galopante et de crise économique des années 1980 et 1990.
Le pays était toujours en difficulté en 2002 lorsque, alors que Lula était donné favori pour l'élection présidentielle, les marchés financiers se sont effondrés, craignant que le Brésil suive l'Argentine, plongée dans la crise.
PRÊTS REMBOURSÉS
Depuis lors, des années de forte croissance et le charisme de Lula, qui fait recette aussi bien aux sommets mondiaux que dans les bidonvilles, ont apporté au Brésil une respectabilité économique et diplomatique.
Dès 2006, le Brésil avait remboursé avant l'échéance les prêts consentis par le Fonds monétaire international et il a promis de lui prêter cette année 10 milliards de dollars.
Lorsqu'a éclaté la crise financière, il a défendu le droit des pays en développement à participer aux prises de décisions internationales, ce qui a contribué à donner davantage de poids au G20 et au BRIC, qui regroupe les grands pays émergents - Brésil, Russie, Inde et Chine.
Le développement du Brésil, facilité par la hausse des cours de matières premières tels que le minerai de fer et par la découverte, en 2007 au large de Rio, d'importantes réserves de pétrole, a permis à quelque 20 millions de personnes de sortir de la pauvreté.
Mais le pays n'en reste pas moins confronté à de nombreux défis avant de pouvoir rejoindre le club des pays développés.
Le système d'éducation souffre d'un manque chronique d'investissements et le Brésil ne dispose pas d'universités de classe internationale, ce qui fait redouter une pénurie de main d'oeuvre qualifiée. Par ailleurs, ses infrastructures vétustes risquent de ralentir sa croissance.
En dépit de son identité multiraciale, le racisme reste un frein important bien que souvent dû à l'éducation et à l'emploi pour les Noirs et les Amérindiens.
Et en dépit de ses progrès économique, le Brésil est encore marqué par de fortes inégalités avec, dans le Nordeste et en Amazonie, des régions où sévissent la pauvreté et l'illettrisme.
segunda-feira, 5 de outubro de 2009
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Mais,où ils sont ces 20 millions de pauvres qui sont sorties de la pauvreté ???
ResponderExcluirEst-ce que c'est seulement Lula et vous que le voyez ?
Descendez au Brésil pour voir l'état où nous sommes en train de vivre !
A part une partie de la presse mondiale et vous, nous, le brésiliens, on continue de plus en plus de vivre dans un état chaotique;sans éducation, sans santé publique, sans sécurité, sans aucune politique de aménagement, sans infrastructure, sans fiscalisation de contes publiques, abandonnés du pouvoir publique, au désir des grands conglomérats économiques, ça c'est le Brésil actuelment !
Et viva Lula, le roi du marketing, bien sure fausse !